Les objectifs du présent projet sont alignés sur la chaîne de résultats du Programme de préparation et d’intervention stratégiques (PRSE) COVID-19.
L’objectif de développement du projet (ODP) est de prévenir, détecter et répondre à la menace posée par la maladie à Coronavirus 2019 et renforcer les systèmes nationaux de préparation à la santé publique en Guinée.
En effet, une épidémie de la maladie à coronavirus (COVID 19) causée par le nouveau coronavirus 2019 (SRAS-CoV-2) se propage rapidement dans le monde depuis décembre 2019, suite au diagnostic des premiers cas à Wuhan, dans la province de Hubei, en Chine. Depuis le début du mois de mars 2020, le nombre de cas en dehors de la Chine a été multiplié par treize et le nombre de pays touchés a triplé.
Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une pandémie mondiale car le coronavirus se propage rapidement dans le monde.
A la date du 27 mars 2020, l’épidémie a déjà provoqué plus de 512701 cas et plus de 23 495 décès dans plus de 200 pays et territoires le gouvernement guinéen a déclaré l’état d’urgence à la même date.
La Guinée a déjà signalé des cas de Covid-19, mais une explosion de cette épidémie dans le pays pourrait excéder les capacités déjà mises à rude épreuve du système de santé et être désastreuse sans assistance urgente : Alors que le premier cas de Covid-19 en Guinée a été signalé le 12 mars, le nombre de cas confirmés a rapidement atteint 14 435 cas confirmés à la date du 26 janvier 2021.
Initialement et principalement confinés à la capitale Conakry, les cas ont depuis été signalés dans 29 des 33 préfectures que compte le pays. Le niveau de préparation de la Guinée pour répondre à une éventuelle épidémie de Covid-19 a été qualifié de modéré.
Capitalisant sur son expérience antérieure de l’épidémie d’Ebola, le gouvernement a rapidement élaboré un premier Plan national de préparation et de riposte contre l’épidémie de coronavirus Covid-19 2020 (PNPR) conformément au RSI au début du mois de février 2020 et dont le coût s’est élevé à 48 millions de dollars.
Par la suite, une deuxième version du PNPR a été élaborée à la mi-mars 2020, comprenant le plan d’urgence contre la pandémie de covid-19 ainsi qu’un volet de renforcement du système de santé pour un montant de près de 160 millions de dollars.
Début avril 2020, pour faire face à l’impact socio-économique global de la pandémie, le gouvernement a validé un plan de réponse sociale et économique.
Le pays a activé à un stade précoce les mécanismes nationaux de gestion des urgences de santé publique qui consistent en : (i) un comité interministériel présidé par le Premier ministre et composé de presque tous les ministères, (ii) le comité stratégique interministériel, et (iii) l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) existante, présidée par son directeur général et comprenant les sous-comités techniques généraux ainsi que les partenaires du secteur de la santé.
Au début de l’épidémie, le gouvernement a activé les anciennes équipes de réaction rapide au niveau des régions et des districts. Ainsi, il existe des équipes d’alerte et de réponse aux épidémies (ERARE) dans chacune des huit régions administratives et des EPARE (équipes préfectorales d’alerte et de Réponse aux épidémies) dans chacun des 38 districts sanitaires.
La surveillance du Covid-19 a commencé par le dépistage aux frontières, notamment à l’aéroport de Conakry, au port de Conakry et aux ports miniers de Boké et Boffa. Elle a été étendue à l’ensemble des frontières terrestres le 21 mars, compte tenu du nombre croissant de cas dans les 6 pays voisins, dont certains comptaient plus de 500 cas au 14 avril.
Des mesures de quarantaine furent mises en œuvre pour tous les voyageurs qui rentraient au pays par des vols spéciaux.
En outre, le gouvernement guinéen a également fermé ses frontières aériennes et maritimes le 21 mars pour contenir la propagation du covid-19 dans le pays. Cependant, il convient de mentionner que malgré la fermeture des frontières par tous ces pays, des déplacements par voie terrestre ont été signalés. En outre, les couloirs humanitaires ont été autorisés en Guinée.
Toujours est-il, la maladie reste de nature à provoquer une forte pression sur les structures hospitalières guinéennes et notamment sur les services d’assistance respiratoire. Les moyens dont dispose la Guinée en matière d’équipements, de logistique et de produits consommables ne peuvent subvenir aux besoins urgents pour la prise en charge des malades atteints dont le nombre qui échappe aux modèles statistiques de par la synergie des imprévus et aléas se projette en augmentation dans les semaines et mois à venir.
La Guinée souffre de graves pénuries d’équipements et de fournitures médicaux et de laboratoire, d’équipements de protection individuelle (EPI) et de produits de lutte contre les infections pour faire face à la crise du COVID-19. Les problèmes d’approvisionnement se posent pour les produits médicaux (par exemple, des réactifs et éventuellement de l’oxygène) et des équipements plus complexes (par exemple des ventilateurs) où la capacité de fabrication est entièrement allouée par des commandes rapides en provenance de pays développés.
Pour aider la Guinée à prévenir l’épidémie et à y répondre, elle a besoin d’un budget supplémentaire pour renforcer les activités de préparation et mettre en place une capacité de réponse à l’épidémie dans le pays.
Ce projet est préparé dans le cadre global de la réponse COVID 19 de la Banque mondiale, financée par le Fast Track COVID 19 Facility (FCTF).
Pour télécharger le fichier complet : PMPP-COVID-19-GUINEE-PROJET-PARENT-NON-PUBLIE-10-JUIN-2021.pdf
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